Célestin DEMBLON

 

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DEMBLON (Célestin). Homme politique socialiste puis communiste (Neuville-en-Condroz 1859-Liège 1924). Entré en 1882 à l'association libérale de Liège, il se rangea rapidement aux côtés des progessistes. Son engagement politique lui valut d'être révoqué de sa place d'instituteur en 1883. Prenant part à toutes les luttes sociales de la fin du XIXe siècle, il entra au Parlement avec la vague socialiste de 1894. Il y resta jusqu'à sa mort. Après la guerre, il s'opposa aux socialistes "embourgeoisés" par le pouvoir et se réclama du bolchevisme. Il fut aussi écrivain.
(in Dictionnaire d'Histoire de Belgique, p. 207 ; Hervé Hasquin et al., DIDIER HATIER éditeur, Namur 2000 - 2 Place Baudouin Ier 5004 Namur)

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DEMBLON Pierre, Joseph, Célestin
Né à Neuville-en-Condroz le 19 mai 1859, décédé à Bruxelles le12 décembre 1924
Né dans une famille pieuse de petits cultivateurs, Célestin Demblon perd la foi tandis qu'il fréquente l'Ecole normale de Huy. Devenu instituteur (Herstal 1878), il adhère à l'Association libérale de Liège, se brouille avec les doctrinaires et est révoqué de l'enseignement communal (Liège 1883). On le retrouve en 1885 à la tête de la fédération liégeoise du POB (Parti Ouvrier Belge), après un bref passage dans la très radicale Union démocratique. (...) (Il collabora à Le Wallon (socialiste et collectiviste), La Wallonie de Mockel, Wallonia, La Revue wallonne, L'Opinion wallonne, Le National Belge, Le Peuple, La Réforme, L a Revue de Belgique, Les Tablettes françaises, etc.) (...) Dès 1907, Célestin Demblon réclame au grand scandale de ses collègues francophones la séparation administrative puis soutient en 1911 les projets de néerlandisation de l'Université de Gand. A cette époque, il s'est établi définitivement à Bruxelles mais a conservé un pied-à-terre électoral dans la Cité ardente (Liège), dont il est conseiller communal (1895-1911). La Première Guerre mondiale, qu'il passe en Grande-Bretagne et en France, le voit se radicaliser de plus en plus. Résolument hostile à la participation des socialistes au gouvernement bourgeois, il se prend vers 1919-1920 d'une vive passion pour l'expérienve bolcheviste. En butte à de menues vexations à l'intérieur de sa famille politique, celui qui n'est plus appelé que le flamingant Demblon se rallie peu à peu au Parti communiste de Belgique au fil des années 1923-1924. Il serait sans doute devenu le premier parlementaire communiste de ce pays si la mort ne l'avait emporté le 12 décembre 1924.
(d'après Alain COLIGNON, in Encyclopédie du Mouvement Wallon, p. 456 ; Paul Delforge, Philippe Destatte, Micheline Libon et al., INSTITUT JULES DESTREE, Charleroi, Mars 2000)

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